mercredi 21 janvier 2009

Crise économique, emploi et attractivité économique de nos territoires

Chômage partiel annoncé en septembre 2008 à Paulstra, le sous traitant de l'automobile. Suppression de 50 postes d'intérimaires annoncée à la même date. En début 2009, Paulstra envisage de prolonger le chômage partiel pour les salariés, notamment presque 500 chargés de la production.

Chômage partiel également annoncé à la CIMM à Candé.

Une soixantaine de licenciements sur 193 salariés chez Leleu toujours à Candé
Liquidation judiciaire pour Pro viandes en novembre, spécialisée dans la découpe de viande. Une dizaine de salariés sur le carreau.

Septembre : 7 emplois supprimés à Schering Plough Segré. L'entreprise supprime des postes dans la distribution pour les transférer à Beaucouzé. Seule, la production reste à Segré.

Enième menace de plan social chez Sotira 49, ex Cadence innovation

Ces quelques exemples montrent que les difficultés économiques sur le Haut Anjou s'ammoncellent.

Quelles leçons peut-on tirer de cette fin d'année 2008 et début 2009 catastrophique :

la crise financière s'est transformée en crise économique :

L
es premiers signes des répercussions de la crise sur notre territoire a été avec le ralentissement de l'activité la suppression des postes d'intérimaires, la disparition des heures supplémentaires et les RTT obligatoires. Puis, les entreprises des secteurs touchés de plein fouet comme l'immobilier et l'automobile ont pris des mesures de chômage partiel. A la baisse de l'activité économique , s'ajoute pour certaines entreprises des problèmes de trésorerie liées à l'asséchement du crédit.
que va-t-il se passer pour les entreprises du Segréen alors que la récession que nous devrions vivre en 2009 sera la plus importante depuis la deuxième guerre mondiale ?
L
es pires craintes sont à prévoir. Que peuvent faire les politiques pour en limiter les conséquences ?

Une relance économique nationale ambitieuse.
L
a crise que nous sommes en train de vivre sera très difficile. L'Union européenne estime la récession à -1.8 % en 2009 avec 3.5 millions de chômeurs supplémentaires. La France sera particulièrement touchée. Or le plan gouvernemental annoncé n'a pas du tout pris la mesure de la gravité de cette crise. Il s'agit cette fois ci d'abord d'une crise de la demande. Hormis les mesures annoncées sur l'automobile, il n'y a quasiment aucune mesure sur le pouvoir d'achat des ménages, notamment ceux dont les revenus sont les plus faibles, et qui ont comme chaque économiste le sait la propension à consommer la plus forte. C'est d'ailleurs ce que propose le contre plan de relance annoncé par Martine Aubry pour le PS aujourd'hui, et qui propose notamment la diminution de la TVA. Mais la crise est aussi liée à l'asséchement du crédit. D'où les mesures qui seraient mises en place par le PS s'il était aux responsabilités en faveur du crédit aux entreprises, car si sauver les banques était nécessaire, l ’aide de l’Etat aux banques proposée par Sarkozy «permet de sauver les banques mais ne permet pas que l’économie soit financée». Le plan du PS serait financé notamment par la suppression du paquet fiscal qui a surtout profité aux plus riches.


Une réorientation de la politique économique locale

L'enjeu de l'emploi et du développement économique dans le Haut Anjou dépasse les enjeux politiques car derrière une entreprise qui licencie, ou supprime des postes d'intérimaires, ce sont des hommes et des femmes qui souffrent. La création d'entreprises à Anjou Actiparc Segré est une bonne nouvelle en soit et le soutien apporté par les collectivités locales est à noter.
Il n'empêche que nous exprimons nos plus vives inquiétudes quant aux types d'emplois créés. Situés dans la production, ce sont les premiers à être touchés en cas de baisse de l'activité économique. Et la crise économique ne manque pas de le souligner.
Surtout, il y a peu d'emplois créés dans les services, qui pourtant concernent plus de 70% de l'emploi total en France. La suppression des postes de distribution chez Schering Plough pour Beaucouzé est un signe qui ne trompe pas :
l'éloignement des pôles de recherche et d'innovation, l'isolement géographique de nos territoires, la quasi absence de transports collectifs (qui a déjà essayé de prendre le bus de Segré pour Angers pour aller au travail comprendra...), risquent à terme de limiter les emplois à forte valeur ajoutée et peu délocalisables sur le Haut Anjou, et de contraindre nos jeunes diplômés à quitter un territoire auquel ils sont attachés. La diminution de la démographie chez les 15-29 ans, selon l'Insee, est un signe fort et inquiétant.



Eram : vers la fermeture du site de la Pouèze en 2010

Si les mesures annoncées par la direction d'Eram ne sont pas directement liées à la crise économique qui se profile, il n'en demeure pas moins que l'annonce de la fermeture du site de la Pouèze, dans le canton du Lion d'Angers, aura des conséquences pour la commune. Outre une perte de ressources financières, ce sont 70 salariés chargés de la gestion des stocks qui devront dès 2010 prendre le car pour Saint Pierre Montlimart, La Pommeraye et Montjean. il va sans dire que lorsque les emplois partent, les salariés ne tardent pas à suivre pour des raisons pratiques bien compréhensibles. La fermeture du site d'Eram interroge sur l'attractivité éccnomique de nos cantons du Lion d'Angers et de Segré.

Réactions aux voeux de Marc Laffineur et Gilles Grimaud

Communiqué de presse des sections de Segré et du Haut Anjou (cantons du Lion d'Angers, de Segré et de Pouancé
En assimilant la crise financière à une crise morale, Le député Marc Laffineur n'a pas pris la mesure de l'ampleur de la crise économique et des ses conséquences sociales pour les Segréens. Elles lui permettent de passer sous silence la faiblesse du plan de relance du gouvernement n'est absolument pas à la hauteur de la, l'inefficacité de la politique économique de Nicolas Sarkozy. Surtout, Gilles Grimaud et Marc Laffineur n'ont pas apporté de réponses aux Segréens pour faire face à cette crise. Quelles mesures proposent-ils aux salariés en chômage partiel, qui devaient travailler plus pour gagner plus? Quelles propositions font-ils aux commerçants qui voient baisser leur chiffre d'affaires, en raison de la baisse du pouvoir d'achat ? Quelle réponses apportent-ils aux intérimaires sans contrat ? Les sections du Parti socialiste de Segré et du Haut Anjou, s'inquiètent des conséquences pour les Segréens, car le plan de relance gouvernementale n'est absolument pas à la hauteur des enjeux de la crise, et conséquences au plan local seront importantes.