Chômage partiel annoncé en septembre 2008 à Paulstra, le sous traitant de l'automobile. Suppression de 50 postes d'intérimaires annoncée à la même date. En début 2009, Paulstra envisage de prolonger le chômage partiel pour les salariés, notamment presque 500 chargés de la production.
Chômage partiel également annoncé à la CIMM à Candé.
Une soixantaine de licenciements sur 193 salariés chez Leleu toujours à Candé
Liquidation judiciaire pour Pro viandes en novembre, spécialisée dans la découpe de viande. Une dizaine de salariés sur le carreau.
Septembre : 7 emplois supprimés à Schering Plough Segré. L'entreprise supprime des postes dans la distribution pour les transférer à Beaucouzé. Seule, la production reste à Segré.
Enième menace de plan social chez Sotira 49, ex Cadence innovation
Ces quelques exemples montrent que les difficultés économiques sur le Haut Anjou s'ammoncellent.
Quelles leçons peut-on tirer de cette fin d'année 2008 et début 2009 catastrophique :
la crise financière s'est transformée en crise économique :
Les premiers signes des répercussions de la crise sur notre territoire a été avec le ralentissement de l'activité la suppression des postes d'intérimaires, la disparition des heures supplémentaires et les RTT obligatoires. Puis, les entreprises des secteurs touchés de plein fouet comme l'immobilier et l'automobile ont pris des mesures de chômage partiel. A la baisse de l'activité économique , s'ajoute pour certaines entreprises des problèmes de trésorerie liées à l'asséchement du crédit.
que va-t-il se passer pour les entreprises du Segréen alors que la récession que nous devrions vivre en 2009 sera la plus importante depuis la deuxième guerre mondiale ?
Les pires craintes sont à prévoir. Que peuvent faire les politiques pour en limiter les conséquences ?
Une relance économique nationale ambitieuse.
La crise que nous sommes en train de vivre sera très difficile. L'Union européenne estime la récession à -1.8 % en 2009 avec 3.5 millions de chômeurs supplémentaires. La France sera particulièrement touchée. Or le plan gouvernemental annoncé n'a pas du tout pris la mesure de la gravité de cette crise. Il s'agit cette fois ci d'abord d'une crise de la demande. Hormis les mesures annoncées sur l'automobile, il n'y a quasiment aucune mesure sur le pouvoir d'achat des ménages, notamment ceux dont les revenus sont les plus faibles, et qui ont comme chaque économiste le sait la propension à consommer la plus forte. C'est d'ailleurs ce que propose le contre plan de relance annoncé par Martine Aubry pour le PS aujourd'hui, et qui propose notamment la diminution de la TVA. Mais la crise est aussi liée à l'asséchement du crédit. D'où les mesures qui seraient mises en place par le PS s'il était aux responsabilités en faveur du crédit aux entreprises, car si sauver les banques était nécessaire, l ’aide de l’Etat aux banques proposée par Sarkozy «permet de sauver les banques mais ne permet pas que l’économie soit financée». Le plan du PS serait financé notamment par la suppression du paquet fiscal qui a surtout profité aux plus riches.
Une réorientation de la politique économique locale
L'enjeu de l'emploi et du développement économique dans le Haut Anjou dépasse les enjeux politiques car derrière une entreprise qui licencie, ou supprime des postes d'intérimaires, ce sont des hommes et des femmes qui souffrent. La création d'entreprises à Anjou Actiparc Segré est une bonne nouvelle en soit et le soutien apporté par les collectivités locales est à noter.
Il n'empêche que nous exprimons nos plus vives inquiétudes quant aux types d'emplois créés. Situés dans la production, ce sont les premiers à être touchés en cas de baisse de l'activité économique. Et la crise économique ne manque pas de le souligner.
Surtout, il y a peu d'emplois créés dans les services, qui pourtant concernent plus de 70% de l'emploi total en France. La suppression des postes de distribution chez Schering Plough pour Beaucouzé est un signe qui ne trompe pas :
l'éloignement des pôles de recherche et d'innovation, l'isolement géographique de nos territoires, la quasi absence de transports collectifs (qui a déjà essayé de prendre le bus de Segré pour Angers pour aller au travail comprendra...), risquent à terme de limiter les emplois à forte valeur ajoutée et peu délocalisables sur le Haut Anjou, et de contraindre nos jeunes diplômés à quitter un territoire auquel ils sont attachés. La diminution de la démographie chez les 15-29 ans, selon l'Insee, est un signe fort et inquiétant.
Chômage partiel également annoncé à la CIMM à Candé.
Une soixantaine de licenciements sur 193 salariés chez Leleu toujours à Candé
Liquidation judiciaire pour Pro viandes en novembre, spécialisée dans la découpe de viande. Une dizaine de salariés sur le carreau.
Septembre : 7 emplois supprimés à Schering Plough Segré. L'entreprise supprime des postes dans la distribution pour les transférer à Beaucouzé. Seule, la production reste à Segré.
Enième menace de plan social chez Sotira 49, ex Cadence innovation
Ces quelques exemples montrent que les difficultés économiques sur le Haut Anjou s'ammoncellent.
Quelles leçons peut-on tirer de cette fin d'année 2008 et début 2009 catastrophique :
la crise financière s'est transformée en crise économique :
Les premiers signes des répercussions de la crise sur notre territoire a été avec le ralentissement de l'activité la suppression des postes d'intérimaires, la disparition des heures supplémentaires et les RTT obligatoires. Puis, les entreprises des secteurs touchés de plein fouet comme l'immobilier et l'automobile ont pris des mesures de chômage partiel. A la baisse de l'activité économique , s'ajoute pour certaines entreprises des problèmes de trésorerie liées à l'asséchement du crédit.
que va-t-il se passer pour les entreprises du Segréen alors que la récession que nous devrions vivre en 2009 sera la plus importante depuis la deuxième guerre mondiale ?
Les pires craintes sont à prévoir. Que peuvent faire les politiques pour en limiter les conséquences ?
Une relance économique nationale ambitieuse.
La crise que nous sommes en train de vivre sera très difficile. L'Union européenne estime la récession à -1.8 % en 2009 avec 3.5 millions de chômeurs supplémentaires. La France sera particulièrement touchée. Or le plan gouvernemental annoncé n'a pas du tout pris la mesure de la gravité de cette crise. Il s'agit cette fois ci d'abord d'une crise de la demande. Hormis les mesures annoncées sur l'automobile, il n'y a quasiment aucune mesure sur le pouvoir d'achat des ménages, notamment ceux dont les revenus sont les plus faibles, et qui ont comme chaque économiste le sait la propension à consommer la plus forte. C'est d'ailleurs ce que propose le contre plan de relance annoncé par Martine Aubry pour le PS aujourd'hui, et qui propose notamment la diminution de la TVA. Mais la crise est aussi liée à l'asséchement du crédit. D'où les mesures qui seraient mises en place par le PS s'il était aux responsabilités en faveur du crédit aux entreprises, car si sauver les banques était nécessaire, l ’aide de l’Etat aux banques proposée par Sarkozy «permet de sauver les banques mais ne permet pas que l’économie soit financée». Le plan du PS serait financé notamment par la suppression du paquet fiscal qui a surtout profité aux plus riches.
Une réorientation de la politique économique locale
L'enjeu de l'emploi et du développement économique dans le Haut Anjou dépasse les enjeux politiques car derrière une entreprise qui licencie, ou supprime des postes d'intérimaires, ce sont des hommes et des femmes qui souffrent. La création d'entreprises à Anjou Actiparc Segré est une bonne nouvelle en soit et le soutien apporté par les collectivités locales est à noter.
Il n'empêche que nous exprimons nos plus vives inquiétudes quant aux types d'emplois créés. Situés dans la production, ce sont les premiers à être touchés en cas de baisse de l'activité économique. Et la crise économique ne manque pas de le souligner.
Surtout, il y a peu d'emplois créés dans les services, qui pourtant concernent plus de 70% de l'emploi total en France. La suppression des postes de distribution chez Schering Plough pour Beaucouzé est un signe qui ne trompe pas :
l'éloignement des pôles de recherche et d'innovation, l'isolement géographique de nos territoires, la quasi absence de transports collectifs (qui a déjà essayé de prendre le bus de Segré pour Angers pour aller au travail comprendra...), risquent à terme de limiter les emplois à forte valeur ajoutée et peu délocalisables sur le Haut Anjou, et de contraindre nos jeunes diplômés à quitter un territoire auquel ils sont attachés. La diminution de la démographie chez les 15-29 ans, selon l'Insee, est un signe fort et inquiétant.